♠ Caro & Selly.

it's shopping time !

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Aujourd’hui, je m’étais levée vers six heures du matin pour la première fois de ma vie. Je n’avais pas l’habitude de me lever si tôt puisqu’à chaque fois que je m’étais réveillée aux aurores, j’avais été de mauvaise humeur pour le reste de la journée. Pour les autres, il valait donc mieux que j’aie, chaque nuit, mon cota d’heures de sommeil. C’est donc levée du pied gauche que j’allais prendre un bain bien chaud, histoire de me détendre un peu. Après une ou deux heures, je ne saurais pas vous dire, je reçus un sms venant de ma meilleure amie qui n’était autre que Caroline Hershley. Cette fille était simplement la plus génial de toutes, et même avec deux bouts d’chou, elle arrivait à s’en sortir et à vivre normalement. Je l’admirais beaucoup pour ça d’ailleurs ! En tout cas, son texto avait réussi à rendre ma journée plus belle. Passer du temps avec elle me mettait toujours de bonne humeur, en plus, on allait faire du shopping, j’étais juste aux anges !

Je sortis rapidement de mon bain et me postais pile devant ma garde-robe. Je n’avais absolument aucune idée de la manière dont j’allais m’habillé. Alors que je n’étais qu’en sous-vêtements, j’appelais un taxi, au moins j’étais sure qu’il serait déjà là quand je sortirais. Puis je retournais devant ma commode et finis par choisir un jeans slim assez foncé, ainsi qu’une blouse noir très jolie que j’avais acheté peu de temps auparavant. J’ajoutais à cela une ceinture de couleur camel ainsi qu’un sautoir et une paire de bottes Gucci de la même couleur que la ceinture.

Quand je regardai l’heure, j’eus la surprise de découvrir que j’étais en retard. Je me dépêchai donc à me maquiller, attachai mes cheveux en une queue de cheval et pris mon sac à main, une écharpe et ma veste en cuir assortie à mes bottes et à ma ceinture. Je quittai ma chambre en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et me mis à courir jusqu’à l’entrée de wonderschool où le taxi était censé m’attendre. Quand j’arrivais, je vis Caroline qui m’attendait elle aussi. Je lui adressais un grand sourire et lui fis la bise. Elle était superbe comme toujours, je me sentais chanceuse de l’avoir comme meilleure amie.

Bonjour mon chou ! Ça va très bien et toi ?

Je jetai un coup d’œil au taxi et fis signe à Caro que nous devrions monter. Il faisait un froid de canard à New York, la neige qui ne cessait de tomber n’arrangeait d’ailleurs pas les choses. J’ouvris la porte et entrai à l’intérieur de la voiture jaune puis me retournai vers mon amie.

Alors, tes petits amours, ils vont bien ? Et Nate? J'ai l'impression que ça fait un siècle que je ne t'ai plus vue !

J'étais vraiment heureuse de la voir, de pouvoir enfin passer du temps avec elle. Et, à force de la connaitre, je savais que je n'allais pas m'ennuyer de la journée ! Entre fous rires et shopping, nos petites discussions iront de tout va. C'est ça que j'aimais chez elle, dans cette personne unique qu'était ma meilleure amie : le fait qu'avec elle aucune journée ne se ressemblait, chacune avait ses particularités qui la rendait inoubliable. Comme celle qui arrivait, j'en étais certaine.

En arrivant dans le taxi, lorsque j'humais une odeur bizarre, et, étant donné, que quelques secondes plus tard nous étions toutes les deux, Selena et moi, prises dans un énorme fous-rire, j'en conclus que sa ne venait pas de moi... Enfin, après avoir retrouvé nos esprits étant donné que le chauffeur nous regardait bizarrement et que nous nous devions d'être polies et raisonnable - dur dur - et qu'en plus, la journée ne faisait que commençait, autant économiser notre énergie !

Elle me promit de passer a l'appartement, ce qui me ravit de plus haut point. En ce moment, nous ne nous voyions plus beaucoup, nous n'étions pas dans la même classe et a cause des petits j'étais débordée. J'étais donc contente que, des fois, sur des coups de têtes, je réussissais a partir et m'octroyer une journée a moi, pour prendre du bon temps a l'écart de tout ça ; les couches, les repas a préparer...

C'est certain que des fois le fait d'être mère m'énervait, j'avais envie d'avoir plus de temps a moi, retrouver ma vie d'avant, ou je ne me souciais de rien et n'avait rien a m'occuper. J'avais honte de penser cela ; car être mère était surement a présent la plus belle chose qui avait put m'arriver mais des fois, l'envie me prenait de tout lacher...

Heureusement, elle je savais qu'elle serait là. Toujours là pour moi tout comme je le serais pour elle ; ma meilleure amie, je l'aime tellement si elle savait.. Et lorsque je lui dis de passer, lorsqu'elle aurait du temps a l'appartement pour voir mes choux, Kacee et Milo, elle répondit tout simplement.

Oh je passerais dès que j’ai deux minutes, c’est promis. Ce serait vraiment un plaisir de revoir ces petits anges. Et Nate bien sûr !
Super !

Et oui, Nate, que j'avais laissé tout seul ce matin. Quelquefois, je souhaitais ne jamais le quitter... A présent je le savais, que c'était l'homme de ma vie, après toutes les épreuves que nous avons partagées, a présent, c'était sur et certain, rien dans ma tête n'était plus clair.

Mais pour Selena, tout n'était pas aussi simple, un amour heureux, où les seules petits soucis étaient ceux de savoir qui faisait le biberon. Elle, c'était plus compliqué... Et je me devais de la réconforter. Donc, lorsque je lui demandais si elle, ça allait par rapport à Mattéo, je vis que son sourire s'évanouissait. Je m'en voulus de lui en parler alors que nous parlions et rigolions tranquillement.

Bah tu sais, c’est pas la joie. Mais je fais avec, je pense pas avoir le choix. Rah ! J’en ai tellement marre d’être aussi mal à cause d’un mec. Je pensais pas qu’un chagrin d’amour pouvait durer aussi longtemps..

Je la comprenais tellement bien ... Moi même j'avais connu ça l'année passée, et tout avait fini par s'arranger, lorsque j'étais tombée enceinte. Et j'espérais pour elle que cela finirait de même, pouvoir accorder un "tout est bien qui finit bien", une dernière note de musique...

Je te comprends. J'ai aussi vécu ça, et je t'assure que tout finira par s'arranger.

Mais ma voix sonnait faux, je n'étais pas certaine de ce que je disais, et un léger trouble se fraya entre nous. Le chemin et le temps passait, nous regardions chacune a la fenêtre, elle surement triste, et moi, je me sentais juste nulle de nous avoir entraîné sur ce sujet bien trop douloureux. Ce fut elle qui rompit ce silence incessant.

J’ai une bonne idée pour me consoler, je m’autorise à dépenser plus que ce que j’avais prévu. Rien de tel qu’une nouvelle paire de bottes ainsi qu'un nouveau sac pour avoir le moral, n’es-tu pas d’accord ?
Je suis complètement d'accord avec toi ! Quoi de mieux pour oublier un homme que de faire un peu de shopping ?

Nous rigolâmes toutes les deux, je retrouvais enfin ma meilleure amie.

♠ Caro & Selly.

it's shopping time !

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J’avais l’impression que ces derniers temps, il n’y avait pas une seule journée qui passait sans que je ne pense au minimum une fois à Matthéo. Il hantait mes pensées. J’avais beaucoup de mal à gérer tout ça. Plus les jours passaient plus c’était dur. Il me manquait tellement, c’était simplement inimaginable. Je commençais même à me demander si j’allais surmonter ce chagrin un jour. Je l’espérais car cette vie devenait vraiment insupportable. Je ne le montrais pas forcément mais j’étais faible, très faible.

Je me forçais à sourire à Caroline, je voyais bien qu’elle se sentait coupable de m’avoir posé la question mais je ne lui en voulais pas le moins du monde. Comment pourrais-je me fâcher sur une personne si géniale et à qui je tenais tant ? C’était tout bonnement impossible. Et puis de toute façon, je savais très bien que je ne pourrais pas éviter la question. Peu importe la personne qui était en face de moi. Je devais donc m’y faire puisque je ne pourrais jamais le changer, c’était comme ça, un point c’est tout. J’étais obligée de m’y faire.

Finalement ma meilleure amie finit par essayer de me remonter le moral et même si ça ne marchait pas vraiment, je lui en étais reconnaissante. C’était une raison de plus qui me faisait l’aimer. Elle essayait toujours de trouver les mots pour me consoler. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une amie comme elle. Je me sentais d’ailleurs particulièrement chanceuse d’être sa meilleure amie.

Je te comprends. J'ai aussi vécu ça, et je t'assure que tout finira par s'arranger.
Je l’espère Caro, je l’espère vraiment parce que je ne sais pas si je vais réussir à vivre comme ça encore longtemps.

Je reculai d’une place pour être plus proche d’elle et posai ma tête sur son épaule avant de souffler un bon coup. J’aurais vraiment voulu la remercier pour tout ce qu’elle avait déjà fait pour moi et pour tout ce qu’elle continuait de faire mais je n’avais jamais rien trouvé d’assez bien. Ce qui était fou, puisqu’au fond, Caroline n’était pas très difficile. Au contraire, elle aimait des tas de choses mais je ne sais pas. Je ne trouvais juste pas quelque chose d’assez grand qui montrerait à quel point je suis heureuse de la compter parmi mes amis. Je dirais même plutôt à quel point j'étais heureuse de l'avoir comme bff.

Je suis complètement d'accord avec toi ! Quoi de mieux pour oublier un homme que de faire un peu de shopping ?
Mais rien voyons ma chère !

Je relevai la tête et rigolai avec elle. Je me sentais déjà mieux. Soudain, le taxi s’arrêta et le chauffeur nous annonça que nous venions d’arriver devant le centre commercial. Sans attendre une seconde, j’ouvris la portière et sortis. Malheureusement pour moi, lorsque je quittai la voiture, je marchai sur une plaque de verglas ce qui me fis glisser. Je me rattrapai à la voiture jaune en ne réalisant pas tout de suite ce qui venait de se passer. J’entendis Caroline pouffer à l’intérieur de la voiture et je me mis à rire moi aussi. C’était vraiment tout moi ça. J’étais une gaffeuse professionnelle. Je ne pouvais pas sortir sans provoquer une catastrophe. Je me demandais d’ailleurs pourquoi mes amis continuaient de vouloir trainer avec moi.

Après m’être reprise, je m’avançai vers l’entrée du centre commercial, Caroline étant à mes côtés. Cet endroit, c’était mon paradis à moi, mon rêve éveillé. Je pense que c’était l’endroit que je préférais le plus sur cette terre. Parfois, il m’arrivait même de penser ou plutôt d’espérer que lorsque je quitterais le monde pour de bon, et bien j’atterrirais dans un endroit semblable à ce centre commercial.

Je crois que je vais pleurer !

J’arrachais mon regard, qui jusque là était posé sur le centre commercial, pour le poser sur Caroline qui devait certainement se poser des questions. J’explosais une nouvelle fois de rire.

Je veux dire, tu te rends compte, ça fait au moins deux semaines que je n’ai plus remis les pieds ici ? Je me demande comment j’ai fait pour survivre. J’avais même oublié à quel point cet endroit me faisait du bien.

Je devais l’avouer, si ça avait été possible, j’aurais déjà accouru pour serrer le centre commercial dans mes bras. Rien qu’en pensant à tous les magasins, les chaussures, les fringues qui se trouvaient à l’intérieur, je me sentis flotter dans les airs tellement j’étais heureuse. C’est fou, vous ne trouvez pas ? Je vais vraiment finir par croire que je suis complètement folle..